Article rédigé par Sacha, Hol-landaise, tombée amoureuse des Landes (et d’un Landais) il y a plus de 30 ans. Sacha est passionnée par l’intérieur des Landes, son art de vivre et sa culture. Retrouvez tous les articles de Sacha  ICI (anciennement sur le blog « A la landaise»).

Une histoire d’hommes et des vaches ou des vaches et des hommes, ils ont chacun leur importance dans les arènes, et j’aime les deux…

Arènes de Dax

J’ai vu ma première course landaise il y a 27 ans aux arènes de Habas (qui n’existent plus). Cela a été le coup de foudre et depuis j’y assiste régulièrement…

On se retrouve dans une ambiance qui n’existe nulle part ailleurs : des hommes qui défilent en habits de lumière avec la concentration sur leur visage, le bruit des sabots des vaches qui galopent. Toutes ces couleurs et paillettes, en contraste avec l’ocre du sable des arènes, au son des entrainants pasodobles des bandas.
Ça l’air d’une histoire « bête » mais c’est une histoire de respect entre l’homme et animal. Chacun joue son rôle des fois ça passe… des fois ça casse.

Arènes de Dax
Marche Cazérienne aux arènes de Dax

Chaque course landaise débute avec «la marche Cazérienne», et c’est primordial d’y assister. Si on arrive en retard c’est, pour moi, comme louper la première ½ heure d’un film.
Là on sent l’ambiance de suite…la tension monte et dès qu’ils lâchent la première vache, le challenge commence !

Cette discipline qui demande courage et abnégation, est pratiquée par de véritables athlètes. En course landaise on retrouve deux profils : les écarteurs, ceux qui vont devoir éviter au sol la vache de course, en réalisant un écart et les sauteurs, qui eux devront sauter par-dessus la vache de course en réalisant une figure dans les airs : saut de l’ange, etc…

Des écarteurs/ sauteurs grands, petits, minces ou costauds se mesurent contre des vaches blondes, brunes mais le plus souvent noires.
Il existe plusieurs formes d’écarts et de sauts et quand on a de la chance on peut voir ces différentes figures pendant le déroulement d’une course.

Saut pieds dans le beret
Saut pieds dans le béret
Saut pieds joints
Saut pieds joints
Ecart extérieur
Écart extérieur aux arènes de Caupenne
Saut de l'ange
Saut de l’ange

Je ne veux pas tout vous expliquer côté technique, des spécialistes savent faire ça beaucoup mieux que moi.
Si vous suivez ici les liens vers le site officiel de la fédération de la course landaise, vous apprendrez tout sur l’histoire sur les vaches  et des hommes qui se différencient en écarteur  et sauteur
Et les «hommes en blanc» qui assurent le bon déroulement de la course.

Elles peuvent être « vaches »
Tumade 2
Des fois ça passe des fois ça casse…

Il y a aussi des malchanceux après, mais « that’s all in the game ». Car après une course landaise, c’est plutôt les vaches que les hommes qui s’en sortent sans égratignures.

Il y a bien sûr des différences entre une course landaise formelle dans un petit village ou un concours landais (entre plusieurs ganaderias) dans les grandes arènes, mais je pense que chacune a son charme.
Je trouve que visiter les Landes sans avoir vu une course landaise, c’est comme visiter Paris sans avoir vu la Tour Eiffel. Si vous avez l’occasion d’y aller avec un connaisseur, c’est encore mieux et vous apprécierez d’avantage.

La saison des courses landaise débute vers mars et se termine avec le championnat de France qui a lieu chaque année le premier dimanche en octobre.

Pour continuer la visite, découvrez à Bascons la chapelle de la course landaise, avec la statue de Notre Dame de la Course Landaise. Elle est le théâtre du pèlerinage des coursayres (amateurs de course landaise), chaque année le jour de l’Ascension.