HOSSEGOR, SO BRITISH

Créé en 1927, le golf d’Hossegor s’est forgé au fil des ans une belle réputation grâce à des enseignants de renom et à quelques champions qui ont fait leurs premières armes sur ses fairways : les Hausseguy puis René Darrieumerlou et Patrick Talon, actuellement en fonction, pour les entraîneurs, Jean Van de Velde, Caroline Levet ou Jean-Charles Cambon, pour les joueurs.

Mais une réputation ne se suffit pas à elle-même. Encore faut-il la perpétuer. Avec une quinzaine de joueurs de moins de 14 ans classés en dessous de 5 de handicap, cela promet une belle relève.

L’école de golf d’Hossegor est donc très active mais là ne s’arrête pas l’action de ce golf envers les jeunes pousses puisque des conventions le lient au lycée de Saint-Vincent-de-Tyrosse et au collège de Capbreton. Les jeunes du club ne sont pas les seuls à s’illustrer puisque l’équipe des vétérans est championne de France.

Un parcours modernisé

Le parcours, qui se caractérise par des par 5 plutôt courts mais de longs par 4, a été remis au goût du jour ces dernières années, entre 2003 et 2010. L’opération a permis de rendre ses trous un peu plus délicats à aborder, notamment pour les très bons joueurs. Quelques bunkers ont été créés, d’autres éliminés, d’autres encore ont été agrandis. Ce travail tout en délicatesse a été confié à l’expertise de Cabell Robinson.

« Il fallait vraiment choisir quelqu’un de réellement compétent pour ce genre de modifications, quelqu’un qui ne cherche pas à marquer le parcours de son sceau mais qui soit au contraire conscient de l’importance de respecter le tracé originel, à conserver l’esprit de son créateur », précise Christophe Raillard, le directeur.

L’entretien n’est pas laissé au hasard et les opérations de carottage se font ici non seulement sur les greens mais sur l’ensemble des fairways. « Quand on me dit que le parcours est beau, je fais un peu la moue, confesse Christophe Raillard. Mais quand on me dit qu’il est bon, alors là, ça me va ! ». Pour ce directeur, issu d’une famille de golfeurs, un golf c’est d’abord un sol, une surface, plutôt que du gazon. C’est pourquoi l’entretien du parcours est réalisé en collaboration avec Alain Dehaye notre consultant agronome, un cabinet écossais d’analyses des sols et l’aide de quelques greenkeepers officiant sur des links très réputés, notamment celui du Royal Portrush, en Irlande. « Les greenkeepers en France ont surtout été formés à faire pousser du gazon », poursuit le directeur.

Un golf typiquement landais

Rien d’étonnant à ce que Hossegor compte 940 membres, dont 65% sont des locaux, et qu’entre 10 000 et 12 000 visiteurs viennent chaque année. Christophe est l’un de ces membres depuis une vingtaine d’années. « On joue vraiment un parcours de milliardaire, plaisante-t-il à moitié. Lorsque nous partons de bon matin avec les copains, nous n’avons personne devant nous, c’est comme si le parcours nous appartenait. C’est un très beau jardin, mais pas trop léché. Il garde un côté rustique gascon. »

L’extraordinaire quiétude qui y règne, même en été, alors que ce golf se situe en pleine ville d’Hossegor, est saisissante. Les grands pins et les chênes-lièges qui le peuplent en quantité y sont bien sûr pour beaucoup. Pour Christophe, le trou le plus intéressant est le 15, un par 5 en dogleg et départ en aveugle, l’un des trous qui ont subi le plus de modifications. « Avant, je le trouvais insipide, reconnaît ce bon joueur. Maintenant, avec cette ribambelle de bunkers autour du green, l’approche est vraiment difficile. » Pour le reste, c’est simple : les autres trous favoris de Christophe sont tous les autres. On ne saurait le contredire.

Pour en savoir plus : www.golfhossegor.com

Ecrit par la Fédération Française de Golf