Distance : 2,5 km
Durée (moyenne) : 60 mn
Niveau : Très facile
Départ : HABAS
Vert
Autour de l'eau (canal, cours d'eau, lac, marais, ...)
Campagne
Urbain
Situé en Chalosse, dans le département des Landes, Habas est l’une des 24 communes de la Communauté de Communes du Pays d’Orthe et Arrigans. Ce charmant village, établi sur les hauteurs du gave de Pau, compte environ 1500 habitants et a su entretenir son dynamisme grâce à son riche réseau associatif et à la préservation de ses commerces de proximité. Habas tient son nom du gascon « fabas », qui désigne un lieu fertile en fèves. Situé sur la voie romaine reliant Bordeaux à Astorga, le territoire devient dès le XIVᵉ siècle un point de passage pour les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Parallèlement, le bourg commence à se développer autour de son château féodal, en place et lieu de l’actuelle mairie. En 1638, Louis XIII octroie à Habas des lettres patentes autorisant la tenue d’un marché chaque vendredi.



À pied

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Votre itinéraire

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La fontaine de Rachède et le lavoir

Au début du XIXe siècle, les quatre pompes communales chargées de l’approvisionnement en eau du village devinrent insuffisantes pour le nombre croissant d’habitants de Habas. Pour remédier à cette pénurie, le maire de l’époque, Jean-François Massie, demanda l’autorisation de construire une fontaine. Le 6 août 1817, une ordonnance royale lui permit d’acquérir un terrain privé, traversé par une source et situé à 300 mètres du bourg. La fontaine fut inaugurée le 30 avril 1819, en présence du préfet des Landes. Peu de temps après fut construit le lavoir attenant, d’une capacité de 16 places, quota souvent dépassé aux «heures de pointe » ! Chaque lavandière disposait d’une place attitrée, suivant un ordonnancement préétabli, pas toujours respecté, entraînant quelques chamailleries dont il est facile d’imaginer la teneur. Cette hausse de fréquentation du quartier de Rachède favorisa le développement d’une véritable zone d’activités : implantation de bains, puis de l’abattoir municipal et, plus tard, de la laiterie-fromagerie Baradat.
2

Le Puits

La fontaine Rachède, située en contrebas de la rue, fut pendant longtemps l’unique point d’approvisionnement en eau des villageois. Ce puits, construit en 1896 et plus proche du bourg, permit donc de faciliter la corvée d’eau pour les habitants. En 1923, deux autres puits furent aménagés, place des Écoles et place Saint-Paul, au centre du village. Pourtant, dès 1940, ces trois puits devinrent insuffisants pour l’alimentation en eau potable de la population. La commune entreprit donc un projet d’adduction d’eau, terminé en 1956.
3

La Maison La Vigne

En 1680, Bertrand de Massie fit construire cette belle demeure sur deux parcelles réunies, au lieu-dit La Gahe, qui donna son nom à la propriété. Aujourd’hui appelée la maison « La Vigne », elle rappelle le passé viticole de la commune qui, au XVIIe siècle, exportait du vin en Europe du Nord depuis le port de Bayonne.
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L'Eglise

La plus ancienne mention de l’église d’Habas figure dans le Liber rubeus, cartulaire du XIIe siècle de la cathédrale Sainte-Marie de Dax, sous le vocable de Sanctus Petrus de Favars. Quelques rares éléments romans subsistent encore dans les maçonneries du vaisseau central de la nef, complétés par des matériaux issus de l’ancienne église Saint-Étienne ou Saint Esten (quartier Esleich, au sud ouest du bourg actuel, alors paroisse indépendante d’Habas), détruite en 1569 par les troupes protestantes. La majeure partie de l’édifice a été profondément remaniée au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Le chœur a en effet été prolongé vers l’est, puis le clocher-porche, les deux collatéraux et les deux sacristies furent ajoutés par Victor Sanguinet, un architecte de Dax. Ce dernier a également rebâti le chevet, terminé en 1875. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, l’église fut dotée d’un décor intérieur peint et de vitraux conçus par le verrier bordelais Henri Feur.
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La maison Simon

Caractérisée par sa toiture à forte pente couverte de tuiles en écailles et bordée d’une génoise, la maison Simon est la maison natale du baron Jean Péborde, né à Habas le 9 décembre 1773. Premier médecin-chirurgien de Joachim Napoléon (beau-frère de Napoléon Ier), le baron Péborde fut promu officier de la Légion d’honneur en décembre 1812, en récompense des soins qu’il prodigua aux soldats blessés lors de la bataille de la Moskova, deux mois auparavant. Il prit sa retraite à Habas et fut maire du village de 1835 à 1840. Il continua parallèlement à exercer la médecine et la chirurgie à titre gracieux et consacra une partie de son temps libre à l’agriculture. Cet homme au destin exceptionnel mourut le 19 juin 1846, à l’âge de 72 ans. Son petit-fils, Raoul, fit construire une nouvelle maison en 1883, de style néoclassique, habitée par Adèle Honorine, épouse de Senneville, sœur de Raoul.
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Le château Lagelouze

Construit entre 1845 et 1850, le château Lagelouze tient son nom de son commanditaire, Jacques Lagelouze, originaire de Bayonne. Négociant et armateur de bateaux à voile, Jacques Lagelouze fit fortune à Bordeaux sans toutefois s’adapter à l’apparition des bateaux à vapeur, déstabilisant ainsi considérablement sa situation financière. Plus tard, son fils, Gaston, provoqua finalement la faillite de l’entreprise familiale, en spéculant maladroitement sur des produits coloniaux. Pour régler leurs dettes, les Lagelouze furent contraints de vendre leur luxueuse demeure. Elle fut restaurée au cours des années 2000 par Monsieur et Madame Salès, puis par Monsieur et Madame Snijders, qui ouvrent ponctuellement les jardins.
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Le Vignau

Commanditée par Jeanne Hillote, épouse de Jean-Baptiste Lanusse, cette belle demeure fut construite en 1788 sur un édifice antérieur, daté du XVIIe siècle et aujourd’hui disparu. Deux des dix enfants du couple Lanusse embrassèrent une carrière militaire et s’illustrèrent dans de hauts faits durant les guerres napoléoniennes : - Le général François Lanusse, né le 3 novembre 1772, se distingua au cours des campagnes d’Égypte, où il perdit la vie en 1801. Dans ses Mémoires, Napoléon disait de lui qu’il avait « le feu sacré » ; - Le général Pierre Robert Lanusse, né le 21 novembre 1768, fut aide de camp de son frère, puis de Murat. Engagé dans la campagne d’Italie, la bataille d’Austerlitz et la campagne de Russie, il fut promu Commandeur de la Légion d’honneur. Il mourut à Versailles en 1847. Les bustes des deux généraux, personnalités marquantes de l’histoire du village, sont exposés dans la salle du conseil de la mairie.