📸 Crédit photo couverture @Xavier-Rustul

Quand on m’a demandé si je voulais monter en haut du phare de Contis, j’ai d’abord hésité. En effet, ce mastodon du littoral landais a de quoi filer le tournis.

@Yohan ESPIAUBE

Haut de 50 mètres à son point culminant, vous devez monter pas moins de 183 marches avant d’atteindre la plateforme extérieure. Autant vous dire que si physiquement ce n’est pas un problème, c’est un défi pour tous les malheureux qui comme moi, ont la grande chance d’avoir le vertige.

Après réflexion, je décide tout de même d’accepter cette sortie en famille et de prendre mon courage à deux mains. D’une, parce que c’est ce que font tous les grands garçons et de deux, parce que là-haut la vue y est spectaculaire.

©Y.ESPIAUBE

Une petite route surplombe le parking, elle monte légèrement (oui oui, un échauffement ne vous fera pas de mal). Elle vous emmènera directement au pied du phare.

Arrivé sur place, je manque de m’attraper un torticolis tellement cette structure noire et blanche, en vis d’Archimède, me paraît interminable. Mes premiers mots sonnent comme une évidence : «Ah oui c’est haut, ça va être difficile de monter !». Une fois l’entrée payée, les enfants se précipitent sur la première des 183 marches. Moi, derrière, je rentre d’un pas un peu plus hésitant.

Premier coup d’œil vers le sommet, une peinture attire directement mon attention. Une double ancre de bateau surmontée d’une étoile rouge. Je prends quelques secondes pour l’admirer et je me lance dans l’ascension. Si je pouvais décrire la montée, je dirais qu’elle a été comme celle du col de la Loze au Tour de France : difficile. Toute celles et ceux qui ont le vertige le savent bien, le vide vous attire, il est préférable de ne pas s’en approcher. Pour surpasser cette sensation, je décide de frôler les murs intérieurs de la structure et de regarder tout droit. Tant pis pour la vue sur le sol, on s’en passera !

Phare de Contis

En haut, vous arrivez sur la plateforme intérieure du phare. C’est au cœur de celle-ci que se trouve la pièce la plus importante, la lanterne. Si vous êtes intéressés par son mécanisme, son fonctionnement et son histoire, le gardien du phare pourra répondre à vos questions. C’est toujours bon à savoir pour les curieux !

©Y.ESPIAUBE

Après une petite hésitation, je décide de franchir la porte qui m’emmène sur la plateforme extérieure. Le jeu en vaut la chandelle. Le panorama d’exception qui s’étend sous mes yeux est à couper le souffle : d’un côté l’immensité de l’océan, de l’autre la vaste forêt landaise ; entre les deux, un long cordon de sable fin et de dunes

Après quelques photos, je redescends fier d’avoir vaincu ma peur, mais surtout enchanté par le spectacle que m’a offert le phare de Contis. C’est depuis ses hauteurs que l’on peut vraiment se rendre compte de l’immensité des Landes, et du caractère encore sauvage de ce littoral, qui ne cessera jamais de nous (vous) étonner.

D'un côté l'immensité de l'océan, de l'autre la vaste forêt landaise...

Le saviez-vous ?

l’USCG (United States Coast Guard Department of Homeland Sécurité) à Washington, est l’équivalent de la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises en France. À l’époque, ils cherchaient un moyen de rendre les phares plus visibles. Peindre la structure apparaît comme une évidence. Mais comment faire ? La solution va venir d’une nouvelle signalétique. Les ingénieurs de l’USG étaient à l’époque des habitués des barber-shop et ils trouvèrent l’idée du barber-pole parfaitement adaptée à leur problème de visibilité pour les phares. C’est ainsi qu’en 1937, le phare de Contis fut peint en noir et blanc, façon vis d’Archimède.

Période d'ouverture :

(En dehors des mesures de restrictions sanitaires nationales (COVID19)

  • Ouvert d'avril à septembre.
  • En juin et septembre, les vendredis, samedis, dimanches de 14 h à 17 h.
  • Du 1er juillet au 31 août, tous les jours sauf le lundi de 10 h à 18 h.